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La première maquette pour la version finale.

Je restais avec cette idée de présenter les élections sous une forme d'allée fermée par des murs d'écrans de télévision, qui indiquent tous la même chose : aller tout droit, aller toujours dans la même direction, sans plus aucune alternative, plus aucun choix : Pas penser, pas réfléchir, rien remettre en cause, juste avancer, indéfiniment.

Le glauque de la situation est renforcé par l'éclairage sombre, où il n'y a plus que la télé qui donne encore un peu de lumière aux gens, une perspective où l'on ne voit pas d'où les gens viennent et pas non plus où ce couloir les mène, une impression d'errance dans l'obscurité de l'ignorance béate et forcée, et les individus enfermés là-dedans en sont finalement réduits à être du bétail, à se présenter sous la plus simple expression : des espèces d'êtres fantomatiques qui ont perdu tout caractère, toute forme, toute couleur, toute dignité.

Ils ne savent plus que suivre ce que la télé leur indique. Les télé-zombies.

Cette maquette n'a finalement pas été retenue car son image portait trop sur la télévision et pas assez sur les élections, qui sont quand même le thème principal du texte. La notion de citoyenneté est ici trop réduite à celle de téléspectateur passif et anonyme. C'est malheureusement une réalité pour plein de gens, mais le texte porte sur plus que ça.
L'image n'était pas assez représentative de la situation générale et de l'analyse que le texte essaie d'en faire.


















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